Quelle différence entre la communication et le journalisme ?

Différence entre journalisme et communication

Quelle différence entre la communication et le journalisme ?

« La plus grande des immortalités est de faire un métier qu’on ne sait pas. » Une citation de l’empereur Napoléon Bonaparte qui interpelle dans le cadre d’une observation que nous faisons pour le métier de communicant et de journaliste. En balayant du regard, les environnements politiques et administratifs des deux Congo et parfois de l’Afrique francophone en général ; on constate aisément avec beaucoup de regret une vraie confusion entre la notion de communication et de journalisme. Il est bien sûr évident que des similitudes existent entre ces deux domaines, mais n’en reste pas moins que l’un ne remplace pas toujours l’autre. Le journalisme et la communication sont donc si difficiles à dissocier ? Comment les distinguer et utiliser à bon escient les praticiens de ces savoirs utiles dans le monde dynamique que nous connaissons aujourd’hui ?

La charité bien ordonnée commence par soi-même. En regardant alors la sphère politique et administrative du Congo Brazzaville, plus de 60% (pour ne pas aller plus loin) des attachés, conseillers, directeurs, responsables en communication ou en relation publique sont des journalismes ou ce qui s’y rapprochent le plus ? Ceci reste d’autant vrai qu’au responsable de la relation presse ou relation publique. C’est-à-dire des personnes soit issues des médias soit directement des présentateurs d’émissions réputées. Tout à leur honneur, nous n’en disant rien de mal mais face à cela une question demeure : sont-ils des communicants ? Car en fait qu’est-ce qu’un attaché, conseiller, directeur, responsable communication d’une structure administrative, d’un politique ou d’une institution ? Est-il est un journaliste ?

Différence définitionnelle entre journalisme et communication

Commençons par la définition des termes pour faire jaillir la lumière de tout ce mélange hétérogène de savoir, qui pourtant, peuvent à bien des égards être complémentaires.

Le journalisme est l’ensemble des activités se rapportant à la rédaction d’un journal ou à tout autre organe de presse écrite ou audiovisuelle (collecte, sélection, mise en forme de l’information) ou bien la manière d’écrire, de présenter les événements, propre aux journalistes.
La communication est le processus fondamental par lequel les individus et les entités échangent des informations. Communiquer dans ce sens revient à établir une relation entre une cible et une entité ou une institution.

Ici on note au prime abord que tant disque le premier (le journaliste) se consacre à diffuser vers une cible et changer d’objectif sans se soucier de la réaction, le second (le communicant) se donne à entretenir et interagir avec une cible particulière dans le but de créer une réaction allant dans le sens de son souhait, si non le corriger.

Différence de missions entre journalisme et communication

Les missions des pratiquants de ces deux savoirs, bien que se rapprochant se distinguent sans appels :

Le journaliste a pour mission fondamentale de diffuser l’information qu’il a collecté, vérifié et mise en forme. Sa mission est d’en assurer une large audience.
Le communicant a pour principale mission d’entretenir et d’améliorer la communication entre une cible (la population) et une entité (le politique ou l’institution).

C’est-à-dire que quand le journaliste ne se préoccupe pas de ce que fait l’auditeur, le téléspectateur et l’internaute fait de l’information qu’il reçoit ; le communicant fait en sorte que celui qui reçoit un message réponde favorablement à l’objectif fixé en amant par sa hiérarchie sinon il doit comprendre le pourquoi et revenir à la charge.

C’est ici où au-delà des campagnes publicitaires, des chargés des relations publiques ou des conseillers politiques font en sorte de garder leur candidat dans l’actualité d’une façon ou d’une autre. Cela est aussi vrai pour les politiques que pour les institutions. Dans ce cadre précis par exemple, un ministère, qui fera déjà deux semaines (sauf sous réserve stratégique) sans une action publique dans un vrai cadre compétitif est une institution en perte de vitesse.

Bien plus que la simple volonté de communiquer, c’est aussi un moyen de ses institutions ou des personnalités publiques de montrer aussi bien leurs implications que leurs résultats. Cela permet de se positionner aussi bien dans l’esprit des consommateurs, des électeurs ou des cibles potentielles.